Début 2000, des engins d’un autre monde débarquent en territoire Français. Ces autos, ce sont les Monster Trucks. Immédiatement, un vent de frénésie s’empare de la planète, tous les consommateurs d’arrachent à tour de bras les fameux Grosses Roues comme on les appelle. Il y a même des challenges qui voient le jour dans toute la France entière. On ne retiendra que les 2 plus connus d’entre eux qui furent le Challenge HPI et le Monster Contest Tour.
Un peu d’histoire
20 ans après, les challenges dédiés à ces drôles de machines ont disparu, mais l’engouement d’une certaine clientèle à l’égard de ces derniers subsiste, au point que les fabricants conçoivent régulièrement des monster trucks pour la clientèle de loisir. Et 20 ans après presque jour pour jour après la sortie du tout premier modèle de la marque (c’était en 2003 !), HPI nous ressort une version bodybuildée aux amphétamines de son Savage à l’échelle 1/8ème baptisée cette fois SavageX. Un monster propulsé par un moteur brushless. Alors certes me direz-vous, des Savages électriques chez HPI, ce n’est pas nouveau, on en a connu avant. La différence, c’est qu’HPI qui a entre temps été repris par un industriel Danois a entièrement modernisé l’auto en greffant à son bord un équipement dernier cri. Changement de look, nouvelles pièces renforcées, motorisation surpuissante. On est sur du premium, avec comme adversaire tout désigné les machines du concurrent Traxxas. Place à la découverte de ce nouvel électron libre de la catégorie !
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Le nouveau Savage X V2 Flux GT-6 a fait l’objet de nombreuses améliorations sur le plan mécanique et électrique. Cet engin mesure plus de 53 centimètres de long. De quoi forcer le respect !
Le célèbre monster truck revient Près de 20 ans après la sortie du tout 1er modèle thermique, le Savage de chez HPI revient, mais en mode électrique cette fois !
Le nouveau Savage X V2 Flux GT-6 arbore une nouvelle carrosserie GT-6 à la déco flashie.
La carrosserie GT-6 dispose d’une armature renforcée en nylon sur la partie arrière.
Très carrée, la calandre avant est encore plus imposante !
La structure de cette version V2 Flux GT-6 du Savage X demeure à l’échelle 1/8ème. La répartition des masses est équilibrée par les accus de propulsion qui viennent s’ancrer de chaque côté du châssis. L’empattement s’établit à 336,5 mm !
En gros plan, on distingue ici le dessus du châssis avec les 2 sacoches qui contiennent les accus et la partie électronique de l’auto.
Le nouveau du châssis LCG reprend le concept « twin plate » à double plaques qui a fait jadis le succès de la marque dans cette catégorie.
Les deux plaques du châssis en aluminium anodisé forment deux sortes de poutres indestructibles. Elles sont allégées de part en part.
Les plaques châssis parallèles mesurent 3 millimètres d’épaisseur chacune.
Le dessous du châssis est à présent entièrement protégé par des skid plates, de sorte qu’aucun corps étranger qui pourrait être néfaste à la transmission ne peut pénetrer à l’intérieur du châssis.
Les pare-chocs sont toujours aussi enveloppants.
Le petit bossage que l’on distingue sous les pare-chocs traduit la position hyper basse des différentiels qui a permis d’abaisser le centre de gravité.
Les bras de suspension reprennent à l’identique le profil qui a fait le succès de cet engin dès sa sortie.
La voiture est livrée avec des biellettes à pas inversés pour effectuer les réglages de géométrie.
Les cardans de transmission font appel à un matériau renforcé. Relevez la taille de la boule goupillée !
Le nouveau Savage X V2 Flux GT-6 est propulsé par un nouveau moteur brushless Flux de 2200 Kv doté d’un axe de sortie de 8 millimètres de diamètre.
Le moteur est fixé sur un bâti réglable en aluminium anodisé à double pince. Avec ce système de fixations renforcées, l’alignement du moteur ne pourra pas varier d’un micron, même lorsque l’auto encaisse des chocs importants comme lors de la réception de sauts.
Le sleeper réglable au moyen d’un écrou de 7 mm permet de jouer sur le transfert de puissance moteur qui sera transmis aux roues.
Le module de transmission du nouveau Savage X V2 Flux GT-6 a été entièrement redessiné et renforcé. La couronne principale est un modèle de 43 dents.
Le train avant de ce monster truck est des plus imposants. Ses voies extra larges portent la largeur à 445mm !
Le support amortisseurs comporte 3 ancrages.
L’ensemble étriers porte fusées est identique sur les 2 cellules. La structure inspire le sérieux et la robustesse est au rendez-vous !
La géométrie avant fait appel à des tirants fixes sur la partie supérieure.
Des renforts en aluminium anodisé sont présents à tous les niveaux sur la cellule.
Les amortisseurs du monster comportent 2 ressorts pour jouer sur l’effet » bi densité « .
Le nouveau Savage X V2 Flux GT-6 peut fonctionner au choix avec 2 accus Li-Po 2 ou 3S. Nous avons testé l’auto en 4S avec ces nouveaux accus HV(7,6v au graphène de forte capacité.
2 compartiments de ce type sont fixés de chaque côté des plaques châssis pour recevoir les accus de l’auto.
Les compartiments à accus permettent de loger de chaque côté, et au choix, 1 accu Li-Po 2S ou 1 accu Li-Po 3S de 11,1 v.
Voici de quelle façon notre accu HV Li-Po 2S sera installé.
Chaque boîtier à accus s’ouvre et se verrouille par l’intermédiaire d’un loquet.
Le haut du châssis abrite le contrôleur.
Le contrôleur Flux placé à bord est un modèle de 150 Ampères, compatible 6S donc !
Le petit bouton placé à côté de l’interrupteur du contrôleur permet d’entrer dans la programmation de celui-ci.
Le Savage X V2 Flux GT-6 est livré avec un servo HPI à pignons métal de 10 kilos de couple monté sur double roulements à billes.
Le monster inaugure la venue de nouveaux pneus Tredz Terrahex.
Les pneumatiques sont montés sur de nouvelles jantes Havok de 3,8 pouces.
La partie radio, avec de gauche à droite, le récepteur, le servo de direction et le contrôleur de l’auto.
La cellule arrière dans toute sa splendeur.
Le pincement est réglable sur les roues arrière.
Les porte fusées arrière sont rigoureusement les mêmes que ceux qui équipent le train avant.
Des cardans droits à boules goupillées équipent la transmission arrière.
Le support de suspension arrière en gros plan.
L’émetteur TF-41 livré en 2,4 Ghz avec l’auto est déjà connu.
Cette radio TF-41 est dotes de quelques réglages comme celui du dual rate de direction.
Essai
Accus chargés à bloc, nous partons à l’assaut du premier terrain vague de campagne qui se présente à nous. Comme à bord de tous les monster trucks performants du moment, la physionomie d’ensemble de l’auto a bien changé, et surtout son mode de fonctionnement. Au départ, il faut le rappeler, les monsters avaient été conçus pour rouler à des vitesses plutôt lentes. Ils étaient essentiellement destinés à faire du franchissement. Et même si certaines autos comme par exemple celles de chez Traxxas comme le T-Maxx ou l’E-Maxx, ou même certains modèles thermiques signés HPI filaient déjà à une certaine allure, elles n’avaient rien de comparable avec les autos actuelles, capables de filer à des allures de vrais missiles balistiques !
En action, le Savage X révèle un tempérament de feu !
Aussi, comme l’on s’en serait douté, le premier constat qui s’impose, c’est que l’on a bien fait d’opter d’entrée de jeu pour 2 accus Li-po 2S, plutôt que pour 2 accus 3S ! En effet, la vigueur des accélérations effectuées depuis le départ arrêté, et les reprises du nouveau Savage X sont si vertigineuses que l’on doit fortement se concentrer sur le pilotage et doser à l’accélérateur pour ne pas aller à la faute ou mettre l’engin sur le toit. Le phénomène étant encore accentué lorsque les accus sont pleins ! Du coup, et au risque de vous décevoir, même si l’on peut être tenté de faire rouler l’auto en mode 6S, je vous déconseille fortement de céder à vos envies. Franchement, déjà rien qu’en 4S, et surtout si vous faites appel comme nous à des accus HV qui ajoutent 0,2 volts par pack (et on les sent !) notre Savage X cabre très facilement à chaque pression sur la gâchette, et ce même en courbe lors des relances. Ce qui implique de déjà bien savoir piloter et de maîtriser la gestion des gaz pour ne pas envoyer l’auto en enfer comme nous dirait un certain GMK (seuls les passionnés d’automobile à l’échelle 1 comprendront ce dont je veux parler !). Avec une telle puissance disponible sous le coude en permanence, le monster est vif comme l’éclair, arrache littérralement le sol, et vient à bout de nombreux obstacles comme des mottes de terre dressées sur le passage, caillasses en tous genres ou brindilles de bois égarées. L’auto ne manque en aucun cas de puissance, je vous l’assure. Et comme toute la série des Savages thermiques ou électriques, le SavageX est magnifiquement amorti par ses suspensions à grand débattement. La garde au sol de près de 10 centimètres ne faisant que renforcer l’efficacité du véhicule dès que l’on aborde des parties de terrain plus dégradées. En fait le seul point qui pêche un peu sur cette auto concerne une critique récurrente chez à peu près tous les monsters : la direction ! Et oui, même si le rayon de braquage de série semble satisfaisant, même si HPI a installé un servo musclé à la direction, le SavageX sous vire à l’excès en courbe, et en particulier si on a le malheur de continuer à accélérer comme un malade en conservant les roues braquées ! L’empattement d’autobus de l’auto et les grosses roues ne faisant qu’amplifier le phénomène ! Il faut donc apprendre à se calmer dans les virages, sous peine de subir la sanction ultime : la sortie de route ! Car à la vitesse ou déboule l’engin, on peut facilement sortir des limites du terrain sur lequel on évolue sans presque s’en rendre compte. Où en tous cas, trop tard !
Il est quasiment impératif de laisser l’engin en 2 x 2S, tant la puissance est déjà au rendez-vous. Au delà, l’engin risquerait de devenir incontrôlable !
La voiture n’en demeure pas moins très performante et très amusante à rouler, portée par une mécanique subtilement élaborée et par ses matériaux de qualité. Le renfort mis en place à l’arrière de la carrosserie joue bien son rôle. J’ai effectué pas mal de casquettes comme on dit, en mettant l’auto sur le toit à maintes reprises. La carrosserie n’a pas bronché ! Même remarque au niveau des bras de la triangulation. J’ai tapé à plusieurs reprises sur des pierres au cours de l’essai. Et vu la vitesse au moment des impacts, je pensais que c’en était terminé. Et bien, vous me croirez ou pas, mais rien de tout çà. Tout juste des éraflures sur les triangles et le pare chocs avant, et le Savage X est reparti comme si de rien n’était !
Ultra performant, doté d’un moteur au souffle inépuisable et de suspensions qui transforment l’auto en un véritable rouleau compresseur, le nouveau Savage X possède tous les atouts pour conquérir les amateurs du genre. Une vraie réussite !
Le monster passe à peu près n’importe où et s’affranchit sans peine de la majorité des obstacles qui tenteraient de se dresser sur sa route.
Les Plus
_ Performances moteur
_ Suspension réellement efficace
_ Robustesse mécanique
_ Auto polyvalente sur tous les types de surfaces
Les Moins
_ Train avant sous vireur
_ Tarif élevé
Fiche technique
Marque : HPI Racing
Modèle : Savage X V2 Flux GT-6 RTR
Distributeur : Avio et Tiger
Usage : Loisir
Propulsion : Electrique
Moteur : HPI 2200 Kv
Contrôleur : HPI Flux 150 Ampères programmable compatible Li-Po 6S
Accus de l’essai : Li-Po HVLI au graphène 2x2S en 8500mA et 130C
Echelle : 1/8ème
Châssis : TVP à double plaques aluminium parallèles 3 mm d’épaisseur
Transmission : 4×4 par cardans drois à boules goupillées
Montée sur roulements à billes
Différentiel : x2 à pignons coniques
Présentation : Prêt à rouler (livré sans accus et sans chargeur)
